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Samedi soir, j’ai commencé à suffoquer, mais à 1 heure, j’ai réussi à m’endormir. Je me suis réveillée à 5h, en pleine crise d’insuffisance respiratoire. Ça fait que je tousse (donc tout l’air sort des poumons) et quand il s’agit de reprendre une inspiration, c’est impossible: un horrible bruit de râle vient de la gorge et l’air ne passe plus. Il faut rester calme et y aller tout doucement. J’ai récupéré un peu d’air, puis retoussé, puis re-récupéré… Ça a duré 3 heures. 3 heures à me dire que je devrais appeler les secours et à raisonner en me disant que l’hôpital est l’endroit au monde où les microbes sont le plus concentrés, et ce sont mes enfants qui m’ont donné cette infection, donc, ils l’ont déjà. Résultat: c’est plus raisonnable pour moi de rester à la maison.
Je suis très fragile et très difficile à soigner puisque tout est contre-indiqué avec mon traitement.
Je pensais que, comme d’habitude, j’allais m’en sortir avec de l’homéopathie et le moral! Mais, là, je viens de passer ma deuxième nuit (et j’espère la seconde parce que je ne résisterai pas à une autre) à me redresser comme « Jack in the box » et à réfléchir à chacune de mes respirations, parce que chacune est un effort. J’ai mal partout: au ventre à cause des crises de toux, aux bras, aux jambes et au dos à cause des spasmes de la température. J’ai retrouvé ce matin le mouchoir que j’ai serré toute la nuit, une sorte de planche de salut. Impossible de pleurer: les sanglots contractent la trachée et empêchent encore plus l’air de passer.
Cette nuit, j’étais un peu résignée, je me disais que j’aurais du mal à me sortir de ce coup-ci. Je pensais à tout ce que je laissais en plan et je m’engueulais des choses que je n’avais pas dites à Alexis pour les petits ou pour partir dignement. Et puis j’ai compté les heures jusqu’à pouvoir appeler le docteur qui n’a pas cabinet aujourd’hui mais qui est le seul qui me connaît depuis suffisamment longtemps pour éviter de me prescrire un médicament contre-indiqué: pas de cortisone, pas de pénicilline…
Il appellera un confrére pour que ce dernier rédige l’ordonnance avec le fameux Tamiflu et la remette à Alexis.

Il me tarde que mon petit mari revienne, parce que je me demande bien comment je pourrais appeler une ambulance en cas de nécessité, alors même que je n’ai pas assez de souffle pour respirer.
Il faut que je tienne bon, que je tienne le coup. Je suis scorpion, je trouverai la force.