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« Eteins la lumière », Axel Bauer… et Catulle Mendès 15 octobre, 2010
« Reste. N’allume pas la lampe… »
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Reste. N’allume pas la lampe. Que nos yeux
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S’emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse
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Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse
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De leurs ondes sur nos baisers silencieux.
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Nous sommes las autant l’un que l’autre. Les cieux
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Pleins de soleil nous ont trompés. Le jour nous blesse.
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Voluptueusement berçons notre faiblesse
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Dans l’océan du soir morne et délicieux.
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Lente extase, houleux sommeil exempt de songe,
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Le flux funèbre roule et déroule et prolonge
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Tes cheveux où mon front se pâme enseveli…
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Ô calme soir, qui hais la vie et lui résistes
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Quel long fleuve de paix léthargique et d’oubli
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Coule dans les cheveux profonds des brumes tristes.
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Catulle Mendès (Soirs moroses, 1876)
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Source : Wikipedia
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Comment ne pas faire le rapprochement entre Catulle Mendès et Axel Bauer, hum, hum?
Ça donne à réfléchir, non?