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Quand on est arrivés dans la région, on a été étonnés par la forme des routes : elles sont bombées et donnent bien envie de rouler au milieu, bornées qu’elles sont de fossés. Souvent, j’ai l’impression que les conducteurs qui viennent face à moi jouent à chicken (comme dans la Fureur de vivre) ou que je suis dans un tournoi :

Enluminure présentant une joute équestre avec un équipement fin XIIIie débutXIVe siècle, Allemagne (Codex Manesse, 1320)
Depuis ces derniers jours de très grosses pluies
, j’ai compris l’extrême nécessité de ces fossés et l’ingéniosité des routes bombées.
Ici, quand des artisans descendent de leur camionnette devant votre portail, ils tombent dans l’eau du fossé, parce qu’il y a des ponts pour accéder aux maisons…

Fossé au bord de la route
Ici, quand Robin participe à un tournoi de rugby, l’arbitre est en bottes en caoutchouc. Et quand il revient, il va directement (lui et toute sa boue) dans la baignoire, sans passer par la case goûter.
Ici, les animaux les plus courants, en plus des tourterelles, des oies et des canards, ce sont les faisans, les chasseurs, les escargots et les grenouilles.

Faisan croisé lors d’une balade
Ici, le jardin, de la belle herbe, bien verte, est parsemé de champignons.

Champignon
Ici, quand il pleut comme récemment, les élèves ne peuvent plus aller en classe parce que les ponts sont fermés. La pluie, ici, ce n’est pas que le temps, c’est une culture, la culture de l’eau. Comme à la montagne, on doit attendre un col pour atteindre une autre vallée, ici, on cherche un pont. On est déjà arrivés au bout d’un village, au bout de la rue, croyant qu’on allait passer, et puis, plus rien, ça s’arrête brusquement… Ça s’appelle le Tarn.
Aujourd’hui : pas de pluie! La terre va avoir un petit répit!
