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Frustration de piquer sans coudre 21 octobre, 2015
Lundi et mardi, j’ai commencé les vacances par un petit détour hôpital pour un cathétérisme.
Je ne sais pas ce que j’ai préféré, l’ambulancier de l’aller qui a basculé sa radio sur une station monégasque à 14h pile pour écouter Brigitte Lahaie parler de désir entre réalité et fantasme… venez témoigner… J’étais super mal à l’aise… ou bien le brancardier qui a renâclé à mettre le paravent entre un patient et moi alors que ce dernier voulait uriner dans un pistolet (pas de bol, je peux être très têtue quand il s’agit de préserver l’intimité!), ou bien la soignante qui a délibérément détourné la tête quand je l’ai très poliment interpellée (« s’il vous plaît, madame », avec un doigt levé comme à l’école, et tout!) pour savoir où se passait mon examen suivant, dans la mesure où j’avais été brancardée d’un lieu à un autre sans me dire pourquoi on m’avait garée là… Heureusement, j’ai aussi rencontré des personnes adorables, comme, par exemple, l’infirmière du bloc qui m’a aidée à remettre quelques habits pour pouvoir circuler en brancard dans l’hôpital.
Après un cathéter empalé au poignet gauche, une gazométrie artérielle au poignet droit, une prise de sang au coude gauche, un cathétérisme à l’aine droite, et un site d’injection tout neuf puisque l’ancien s’est transformé en abcès dimanche et que j’ai dû repiquer en cata, je suis rentrée à la maison épuisée (car levée depuis 3h du matin) et avec la confirmation que je ne serai pas éligible au traitement de prostacyclines oral parce qu’il ne serait pas assez fort à cause de mon dosage. Si ma condition évolue (ce qui ne peut être que négatif), je devrai passer au Flolan et envisager la transplantation…
La très bonne nouvelle, c’est que mes résultats sont constants, et je sais bien que c’est ce que je peux espérer de mieux.
Joie de retrouver mes zhoms au retour à la maison : les vacances peuvent commencer (enfin, dans 4 ou 5 jours, quand j’aurai moins mal)!
Yess!! Mag Power
Franchement, encore une fois j’admire ton courage. Rien qu’à lire ce que tu écris j’en ai la chair de poule (en fait rien que la petite infirmière avec la piqure sur ton message me donne la chair de poule). Pourtant, je me suis aperçue que je crains moins les piqures qu’avant (c’est peut-être dû à l’âge).
En tout cas je te fais de gros bisous ainsi qu’à ta petite famille.
Il me tarde carrément de ne plus craindre les piqûres. Remarque, les piqûres, ça va, c’est se faire empaler qui est plus rude! Mon infirmière à domicile a des doigts de fée, je sais que c’est possible du coup!
Tu parles de courage. Tu sais que j’admire beaucoup le tien. La douleur et la fatigue, ce n’est pas toujours physique. J’espère que vous êtes tous en forme et déterminés. Plein de gros bisous à partager.