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« Supermarket Flowers », Ed Sheeran 26 novembre, 2018
Mes enfants sont trop jeunes pour chanter cette chanson.
Je veux qu’on continue à rigoler ensemble le plus longtemps possible.
Mes enfants sont trop jeunes pour chanter cette chanson.
Je veux qu’on continue à rigoler ensemble le plus longtemps possible.
Depuis cet instant, où allongée sous ce champ stérile, j’ai appris que mon traitement sous pompe ne faisait plus effet, depuis que j’ai senti mes larmes couler sans pouvoir les essuyer pour ne pas contaminer mon cathétérisme, mes mains devant rester immobiles, je pense souvent à Antigone d’Anouilh que j’ai étudiée avec mes élèves.
Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, — pas à gémir, non, pas à se plaindre, — à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, enfin !
Je suis convoquée début décembre sans possibilité d’en reparler entre temps avec les médecins ; je suis chargée de relayer la mauvaise nouvelle autour de moi…
L’affreux espoir que je nourrissais depuis peu, me sentant plutôt bien… Cet affreux espoir n’est plus depuis que j’ai entendu le médecin me parler de la nouvelle pompe qu’il va m’implanter lors de mon prochain séjour en semblant se convaincre lui-même que le Veletri est plus efficace que le Remodulin…
J’ai le sentiment que, alors que je regardais vers le futur, un mur bien épais s’est dressé juste devant mon nez, et je n’ai plus de recul du tout sur la situation. Parce que, après tout, ma maladie a terrassé un premier vaso-dilatateur, je ne sais pas pourquoi le nouveau résisterait mieux. Après, la seule issue serait donc la greffe coeur-poumon… J’ai tort d’être terrorisée?
Et, je n’ai rien vu venir…Quelques jours avant mon hospitalisation, Robin me parlait de ses futurs enfants, qu’ils m’appelleraient « Mamie Gali »… Je n’ai même pas encore eu le courage de lui dire que je ne serai peut-être pas avec lui à Noël. Un rendez-vous manqué avec certitude, c’est l’anniversaire d’Alexis… En cadeau, il va s’occuper tout seul de toute la maisonnée pendant plus de 10 jours…
J’aime, je partage. 40 secondes de bonheur. C’est cadeau.
Allez savoir où ce petit écureuil sera allé perdre son gland?
Ma maladie est mortelle, incurable et évolutive. Alors, elle fait son boulot, elle évolue.
J’étais à l’hôpital cette semaine et les résultats de mes examens sont mauvais. L’équipe médicale veut changer ma pompe pour un autre appareillage, celui là, intraveineux. Le même que celui de la jeune femme de la video de Allo Docteurs.
Dédicace à mes Amours alors que je me prépare pour entrer à l’hôpital demain.
Pour info , quand j’ai tapé « entrer », l’appareil a écrit « enfer ». Coïncidence, je ne crois pas…
Je suis catastrophée de voir combien les médias mélangent tout et font la fête aux Morts depuis Halloween. Hier, nous étions Toussaint (qui, comme son nom l’indique, est la fête des Saints… pas super dur!) et, aujourd’hui, nous sommes le jour de la Fête des Morts.
Pour l’occasion, Robin a dessiné « sa » Catrina.
La Catrina, appelée à l’origine « La Calavera Garbancera », est un personnage populaire de la culture mexicaine ; il s’agit d’un squelette féminin vêtu de riches habits et portant généralement un chapeau.
On attribue en général son origine au personnage créé vers 1912 par le caricaturiste mexicain José Guadalupe Posada.
Ce personnage de squelette est inspiré à la fois de traditions européennes (notamment de l’art macabre médiéval) et indigènes préhispaniques (en particulier du culte de la déesse aztèque de la mort Mictecacihuatl, mais aussi d’autres mises en scène de squelettes).
Au cours du xxe siècle, ce personnage a été décliné sous de nombreuses variantes, et est devenu une figure emblématique de la fête des morts mexicaine et de la culture mexicaine en général.
Le mot « catrina » est la variante féminine du mot espagnol « catrín » qui désigne, de manière générale, une personne élégante, habillée avec goût, et au Mexique, de manière plus spécifique, un homme paresseux à l’élégance excessive et ridicule.
Le mot « calavera » qui lui est souvent apposé, désigne un crâne humain, une tête de mort.
Ce personnage a une fonction de memento mori, destiné à rappeler que les différences de statut social n’ont aucune importance face à la mort. En effet, la critique de Posada était explicitement dirigée contre les « garbanceras », des femmes d’origine indigène qui mangeaient (ou vendaient, selon les sources) des pois chiches (« garbanzos » en espagnol), ou une préparation à base de pois chiches (la garbanza), qui méprisaient leur classe sociale et copiaient la mode et les usages européens, en portant de grands chapeaux décorés de tous les ornements possibles, en délaissant et en méprisant leurs origines et les coutumes locales pour se donner l’air d’avoir accédé à un niveau social supérieur à leur condition, selon les critères des castes définies par la société coloniale. (Wikipedia)
Et, puisqu’on est dans le thème, voici la « Danse Macabre » de Camille Saint-Saëns que m’a fait découvrir Arthur lorsqu’il était au collège.
C’est une fête, rien ne dit qu’il faut être triste.