L’année scolaire dernière, Arthur s’est coupé les ongles trop court et a eu un ongle incarné. Pendant la même période, il était traité pour de l’acnée . Son dermatologue lui a dit que l’ongle incarné pouvait être un effet secondaire de son traitement. De n’y faire rien jusqu’à ce que le traitement soit terminé.
C’est tombé en même temps que les partiels. Arthur a reporté.
Quand l’année à été finie et qu’il est rentré à la maison, on a pris rendez-vous avec le généraliste qui nous a renvoyés vers un chirurgien orthopédiste.
Le rendez-vous chez ce dernier a duré 5mn et s’est soldé par une programmation d’opération la semaine suivante.
L’opération a lieu avec des points à retirer et un suivi infirmier à la maison. On est mi juillet. En août, Arthur se plaint d’une douleur très violente au dos. Il souffre énormément. L’ostéopathe ne peut pas l’aider. Le généraliste lui fait faire une batterie d’examens qui se soldent par un appel du laboratoire le dimanche. Il doit être hospitalisé d’urgence. Il a une septicémie due à un streptocoque.
Il entre en clinique le lundi suivant et est placé sous antibiotiques sachant que son cas est compliqué car il a une CIV et est allergique à la pénicilline.
Il est resté hospitalisé avec des perfusions pendant une semaine. Il est ensuite rentré à la maison avec une perche à perfusion et les infirmières qui venaient chaque jour lui remplir sa pompe. Cette dernière était très capricieuse. Heureusement que, dans la famille, on perd difficilement notre sang froid, parce que ça reste un peu stressant quand ça hurle la nuit!
J’ai réussi à finaliser son inscription en 3eme année de licence avec les secrétaires de la fac qui ont été vraiment super. Il a pu, du coup, faire sa rentrée en septembre, quelques jours après le retrait de sa perfusion, mais toujours sous antibiotiques oraux.
Il est revenu, depuis, chaque semaine pour des examens de contrôle. Notamment des IRM. La douleur sacro-iliaque qu’il a ressentie était la manifestation du streptocoque s’attaquant à ses os. Cette douleur lui a sauvé la vie.
Voilà. On est passés, et surtout Arthur, par des moments affreux. Les dernières analyses le disent entièrement guéri mais, même si c’est très rassurant, je n’arrive pas à être complètement rassurée.
Lundi, je fête mes 50 ans. A cette occasion, nous avons profité de la semaine de vacances d’Arthur pour partir quelques jours à Londres. Un peu comme une revanche.