”I try”, Macy Gray 20 février, 2025
I try to say goodbye and I choke
I try to walk away and I stumble
I try to say goodbye and I choke
I try to walk away and I stumble
Dans une semaine, je me lèverai à 2h du matin pour être sur la route à 3h, en partance pour l’hôpital à Paris. C’est à cette occasion que je vais discuter avec des médecins, soucieux de ma santé, de mon éventuelle inscription sur liste de greffes. Il va sans dire qu’en étant levée depuis si tôt et suite au trajet, je serai épuisée et pas au maximum de mes capacités (si tant est que je sois très performante en ce moment).
Pendant mon séjour, je vais avoir des consultations tous les jours et tous mes examens le jour de mon départ qui est estimé vers 17h… avant mes 6h de route… comme ma précédente hospit là.
Il a fallu que j’insiste pour avoir mes papiers dans les temps (la dernière fois que je suis allée chez eux, j’ai reçu l’entente préalable de transport après mon séjour…) et je les ai envoyés en catastrophe sans les vérifier. Il y avait une grosse erreur et je devrai payer mon transport ce qui représente une grosse somme pour moi. Tout ça s’ajoute à mon angoisse évidemment. Je m’accroche à ma foi.
Isaie, 41, 10
Ne crains rien, car je suis avec toi; Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu; Je te fortifie, je viens à ton secours, Je te soutiens de ma droite triomphante.
Source: Bible de Jérusalem
Comme me l’a dit mon infirmière : ”Tu es à nouveau en mode guerrière. ”
Je ne me laisserai pas abattre. Je me le dois.
Mais il y a encore 3 jours, ma vie était très compliquée.
Reprenons le cours de nos aventures: j’ai eu le covid avec une complication d’infection pulmonaire donnant lieu à des injections d’antibiotiques. On en était là.
Mon corps n’a pas aimé les antibiotiques et a déclenché mon ulcère d’où douleurs épigastriques violentes. En réaction, mon dos s’est bloqué autour de ma douleur. C’est simple, je cherchais une position supportable et rien ne m’allait. Au bout de ma vie (et en week-end) , nous avons appelé le 15 qui nous a fait patienter 6mn pour finalement raccrocher. Nous avons appelé le médecin de garde qui m’a donné rendez-vous pour le soir (19h30) à l’autre bout du département.
Il m’ausculte et, craignant de passer à côté de quelque chose à cause de mon dossier, veut qu’on fasse une prise de sang aux urgences. On y arrive à 21h. J’en ressortirai le lendemain à 10h (oui, 13h d’attente pour une prise de sang et seulement la possibilité de 2 pipis ). Pas de gastrite. Mais 3ème nuit blanche de suite. (J’en ferai 4)
Je suis allée voir ma généraliste le lundi. La crise était passée, ne restait que la douleur. J’ai vu mon ostéopathe qui m’a soulagée en partie.
Aujourd’hui, je me sens mieux. Je suis toujours sourde mais moins. C’est sûrement dû au fait que j’ai saigné de l’oreille pendant une semaine…
Bref, comme dit Alexis, c’est parfois compliqué d’être moi…
Parce que le Covid, c’était jouer dans une ligue inférieure , mon corps m’a ajouté une petite infection pulmonaire qui m’occasionne des piqûres d’antibiotiques chaque jour.
Pour augmenter mon bonheur, mes oreilles sont bouchées comme jamais et je crie quand je parle! Ma tête est un véritable château fort!
(Pour la blague comment dit-on ”château fort” en Belgique? CHÂTEAU. J’en suis pas fière…)
Alors finalement, lundi matin, la cardiologue a appelé pour dire que c’était hors de question que j’aille à l’hôpital avec Alexis parce qu’il me fallait de l’oxygène en continu, qu’elle avait appelé le SAMU et qu’ils arrivaient. Bon ben, je n’étais pas tout à fait prête!
J’ai été admise en soins intensifs, reliée au scope pour vérifier les battements (j’ai fait une point jusqu’à 170!), pour l’oxygène et j’avais les lunettes à O2 au nez. Autant dire que j’avais une marge de manœuvre réduite! L’aide soignante avait retourné tous mes sacs pour rechercher ce qui pouvait avoir de la valeur et avait satellisé mes affaires, ce qui les rendait inaccessibles. Et, dernier petit bonheur, la chaise percée face à la porte d’entrée, sachant que les personnels ne frappent pas et n’écoutent pas quand on leur dit d’attendre… Ça en met un coup à la pudeur.
Alors que mon plateau repas arrive, l’infirmière m’a fait non de la tête. Je vais être opérée l’après midi même. D’abord annoncée pour 15h, l’opération aura lieu à 17h30. Je ne vais pas me plaindre, je passe en fin de session, en urgence. Juste, je n’ai pas bu depuis tôt le matin et je crève de soif.
L’opération, c’est une ablation d’un flutter que j’ai entendu ”flotteur ” tout le long de l’hospitalisation et qui m’a donné des images de bord de mer.
Source : Amazon
C’est un problème de boucle électrique. L’opération consiste à faire passer un cathéter par l’aine (comme pour un cathétérisme) puis, il va jusqu’au cœur où il grille le petit problème. Je n’ai pas droit à l’anesthésie générale alors, on m’a mis une dose de morphine. Mais, même là, je n’ai pas aimé la sensation. C’était difficile, alors ils m’ont endormie complètement pendant 5 mn pour choquer mon cœur.
Bref, c’était lundi. Je suis sortie mercredi soir, mon cœur est ralenti et je respire mieux, même si je suis contrainte à être reliée à mon respirateur 24/24. D’où nez qui saigne…
Réaction des garçons : « Au moins, plus aucun moyen de perdre Maman! Elle est où? Au bout du tuyau! »
Je pourrai prendre la voiture et peut-être aller voir le Nom de la Rose dans le cloître de Moissac si les autres spectateurs ne sont pas trop indisposés par le petit bruit de moteur du respirateur portable qu’on m’a confié pour sortir.
Je n’ai jamais essayé de boire de l’eau de Javel, c’est pas pour ça que ça me tente!
Source : Le Blog de Michel
(Re-re-regarde) la nostalgie leur faire miroiter la grandeur d’une France passée qu’ils ont fantasmée
(Regarde) l’incompréhension saisir ceux qui voient leur foi dénigrée sans qu’ils aient rien d’mandé
(Regarde) la peur les persuader qu’ des étrangers vont v’nir dans leurs salons pour les remplacer
(Regarde) le désespoir leur faire prendre des risques pour survivre là où on les a tous entassés
(Écoute) la paranoïa leur faire croire qu’on peut plus sortir dans la rue sans être en danger
(Écoute) la panique les pousser à crier qu’ la Terre meurt et personne en a rien à branler
(Écoute) la méfiance les exciter, dire qu’on peut plus rien manger, qu’on n’a même plus l’ droit d’ penser
(Écoute) la haine les faire basculer dans les extrêmes, allumer l’incendie, tout enflammer
L’odeur de l’essence (l’odeur de l’essence, l’odeur de l’essence)
L’odeur de l’essence
L’odeur de l’essence
Les jeux sont faits, tous nos leaders ont échoué
Ils s’ront détruits par la bête qu’ils ont créée
La confiance est morte en même temps qu’ le respect
Qu’est c’ qui nous gouverne. La peur et l’anxiété
On s’auto-détruit, on cherche un ennemi
Certains disent : c’est foutu ; d’autres sont dans l’ déni
Les milliardaires lèguent à leurs enfants débiles
L’histoire appartient à ceux qui l’ont écrite
Plus personne écoute, tout l’ monde s’exprime
Personne change d’avis, que des débats stériles
Tout l’ monde s’excite parce que tout l’ monde s’excite
Que des opinions tranchées, rien n’est jamais précis
Plus l’ temps d’ réfléchir, tyrannie des chiffres
Gamins d’ douze ans dont les médias citent les tweets
L’intelligence fait moins vendre que la polémique
Battle royale, c’est chacun pour sa p’tite équipe (Regarde)
Connard facho, connasse hystérique (Regarde)
Tout est réac’, tout est systémique (Regarde)
Dès qu’un connard fait quelque chose de mal, quelque part le monde entier d’vient susceptible (Regarde)
Les coupables sont d’anciennes victimes
Le cercle du mal jamais fini
Tout dégénère, tout est cyclique
Pas d’ solutions, que des critiques
Tout l’ monde est sensible (sensible), tout est sensible (sensible)
Tout l’ monde est sur la défensive (sensible)
Sujet sensible, personne sensible (sensible)
Sensible (sensible), sensible (sensible)
Sensible (sensible), tout est sensible (sensible)
Tout l’ monde est sur la défensive (sensible)
Sujet sensible, personne sensible (sensible, sensible, sensible)
Tout l’ monde baise tout l’ monde, veux faire le p’tit train
Une discussion sur deux, c’est quelqu’un qui s’ plaint
Pendant qu’ le reste du monde souffre pour qu’on vive bien
Les parents picolent, c’est les enfants qui trinquent
Accidents d’ bagnole, violences conjugales
L’alcool est toujours à la racine du mal
Rien remplit plus l’hôpital et l’ tribunal
On n’assume pas d’être alcoolique, c’est relou d’en dire du mal
On prend des mongols, leur donne des armes
Appelle ça justice, s’étonne des drames
Pris dans un vortex infernal
On soigne le mal par le mal et les médias s’en régalent
Que des faits divers, poule, renard, vipère
Soit t’es pour ou soit t’es contre, tout est binaire
Les gratteurs de buzz flirtent avec les extrêmes
Depuis qu’ les mongols sont dev’nus des experts
Entourés d’ mongols, l’Empire mongol
On fait les mongols pour plaire aux mongols
On va tomber comme les Mongols
Comme les Égyptiens, comme les Romains, comme les Mayas, comme les Grecs
Faut qu’on reboot, faut qu’on reset
On croit plus rien, tout est deepfake
Face à l’inconnu dans l’ rejet
Mélange de peur, haine et tristesse
Nos contradictions, nos dilemmes
Corrompu, j’ suis né dans l’ système
Personne avance dans l’ même sens, tout est inerte
On voit qu’une seule forme de richesse
Prendre l’argent des gens, c’est voler, sauf quand c’est du business
Génération Z parce que la dernière
Ça s’ voit clairement qu’on n’a pas connu la guerre
Tous les vieux votent, ils vont choisir notre av’nir
Mamie vote Marine, elle a trois ans à vivre
YouTubeurs fascistes, pseudo-subversifs
Voilà c’ qu’on a quand on censure les artistes
Rien n’avance jamais, nombreux s’ radicalisent
En manque de r’pères, ils s’perdent dans la nostalgie
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où d’autres étaient déjà nostalgiques
D’une époque où, uh
Putain, les moutons veulent juste un leader charismatique
Aucune empathie, tout est hiérarchique
L’école t’apprend seulement l’individualisme
On t’apprend comment faire d’ l’argent, pas des amis
Si l’ Président remporte la moitié des voix
C’est qu’ les deux tiers de la France en voulaient pas
Pas b’soin d’ savoir c’est quoi l’ Sénat
Pour voir qu’ les vieux riches font les lois, uh
Personne aime les riches, jusqu’à c’ qu’ils l’ deviennent
Ensuite ils planquent leur argent ou flippent de l’ perdre
Tellement d’ tafs de merde, fais semblant d’ le faire
Combien d’ jobs servent juste à satisfaire nos chefs
Nourris aux jugements, nourris aux clichés
Alors qu’on sait même pas s’ nourrir, on s’ bousille
On sait pas gérer nos émotions donc on les cache
Sait pas gérer nos relations donc on les gâche
Assume pas c’ qu’on est donc on est lâche
On s’ pardonne jamais dans un monde où rien s’efface
On s’ crache les uns sur les autres, on sait pas vivre ensemble
On s’ bat pour être à l’avant dans un avion qui va droit vers le crash
Source: Paroles.net
Lundi, je reprends le chemin de l’hôpital. 8h de route depuis que mon ambulancier a une voiture électrique.
Je vais être formée pour une nouvelle pompe. Je vais subir des examens et je vais savoir si les médecins me font essayer le seul médicament existant traitant ma maladie mais qui n’est pas encore sur le marché ou si mon état me met impérativement sur la liste de greffes.
Mes analyses d’aujourd’hui ne sont pas fantastiques. Je paie encore mon stress récent.
Hier, un des 2 hôpitaux où je me rends en combo m’a appelée pour savoir s’il me serait possible de venir chez eux plutôt la semaine suivante. C’est cet hôpital qui a choisi la date de mon examen il y a 2 mois et qui l’a imposée à l’autre…
Alors quand mon infirmière, ce matin, me dit qu’elle comprend que ça m’inquiète de faire toute cette route et refaire toujours les mêmes examens, je crois qu’elle ne se rend pas compte…
J’ai reçu ma convocation pour l’hôpital à Paris. 8h30. J’habite à 6h de là… Il faut dire que le planning est chargé parce que l’hôpital de semaine est fermé ; tous les examens doivent être faits en une journée, à l’hôpital de jour. C’est dans cet hôpital qu’on m’a arraché mon cathéter par maladresse, qu’on m’a mis un pansement compressif à côté du trou dans l’artère, qu’on m’a fait faire le test de marche à jeun et j’en passe. C’est là aussi que je suis censée être greffée. C’est là que j’ai eu mon dernier entretien à ce sujet, où j’ai donné mon accord alors même que dans l’espace d’une demi heure qu’a duré la discussion, elle a été interrompue 3 fois par des personnes ayant besoin du médecin. Cet entretien n’était pas si important, à croire…
J’ai donc reçu ma liasse de papiers à remplir : 26 p. Et, dans la masse, il y avait plusieurs feuilles sur les dernières volontés si on a une grave maladie et qu’on se considère en fin de vie. J’ai adoré la formulation!
Est ce que je me considère en fin de vie? Si on me propose la greffe c’est que j’ai moins de 2 ans. Suis-je en fin de vie pour autant?
C’est donc dans cet état d’esprit que, dans 10 jours, je vais me rendre à l’hôpital, avec Alexis, parce que leur organisation est telle, que je n’ai même pas encore reçu le bon d’entente préalable de transport pour y aller en taxi conventionné…
Quand ils étaient tout petits, je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête, mais Robin comme Arthur, quand il n’y avait plus de lait à glouper, soufflaient dans le sein pour le motiver. Evidemment, ça n’a jamais marché!
Mercredi, je suis retournée à la clinique pour subir une biopsie.
Ce n’était pas agréable et je n’ai pas aimé l’infirmière comme le médecin qui me disaient : « avec votre histoire, vous en avez vu d’autres. » parce que c’est vrai, mais ce n’est pas pour ça que je considère cet examen, pour autant, comme un bon moment et que je suis blindée contre la douleur.
Ça ressemble à ça :
Source : Igogyneco.com
C’est un pistolet automatique qui fait le bruit des pistolets d’enfants en très bruyant. Il faut être prêt pour le grand clac. C’est sous anesthésie locale. Patients HTAP, soyez vigilants : nous n’avons pas droit à l’adrénaline qui est un vaso constricteur et qu’on trouve souvent dans les anesthésiques locaux comme chez le dentiste. N’oubliez pas de préciser que vous n’y avez pas droit, des solutions de substitutions existent.
Je retourne à la clinique la semaine prochaine pour les résultats (3 semaines d’affilée que j’y vais, ras le bol! Moi qui voulais des vacances loin de l’hôpital, on m’y convoque précisément parce que je suis fragile et qu’on ne veut rien laisser de côté!). J’ai conscience d’être très chanceuse puisque c’est clairement bénin.
Et maintenant, c’est sûr : quand on introduit une aiguille dans un sein non refait, aucune chance qu’il se dégonfle!