Donjon et Jardin

 

Le Roi n’avait pas ri, Guillaume Meurice 3 mai, 2021

Classé dans : La Bibliothèque — donjonetjardin @ 11:00

Guillaume Meurice, je le connais de France Inter, et j’aime beaucoup l’entendre.

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Il est chroniqueur radio, comédien et écrivain. Son deuxième livre s’intitule Le Roi n’avait pas ri et il a fait mon bonheur!

MEURICE-Le-Roi-HD Lire dans La Bibliothèque

Ça raconte l’histoire de Triboulet, bouffon de Louis XII et François Ier (et oui, même si, pour se mettre à la portée du plus grand nombre, les musées renoncent à utiliser les chiffres romains, je ferai de la résistance!).

Voici ce qu’en dit la 4ème de couverture :

Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu’à… la blague de trop.
Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu’elle est permise par un roi, l’irrévérence fait-elle révérence ?
L’ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXIe siècle.

Les magazines valident :
« Une réflexion savoureuse sur le rire et le pouvoir. » Le Parisien

« Un roman aussi savoureux que caustique. » Paris Match

« ELLE. Dans la lignée de Rabelais, Victor Hugo, Verdi, Méliès, vous vous attachez à Triboulet. Pourquoi ?     

GUILLAUME MEURICE. Parce que son positionnement m’intéresse. Dans l’ombre du pouvoir, aux premières loges. Il pouvait critiquer le roi à loisir, s’en moquer, pousser les limites de sa liberté. Toute ressemblance avec un humoriste de France Inter n’est pas fortuite.

ELLE. Quel était son rôle ?

G.M. Triboulet permettait sans doute au roi de montrer à sa cour à quel point il était magnanime. Le roi seul incarnait le droit aux sarcasmes et à la critique. En revanche, s’il ne riait pas, Triboulet risquait sa tête sur-le-champ. Pratique.           

ELLE. Est-ce qu’il pouvait tout dire ?

G.M. En théorie, il pouvait tout se permettre, non seulement envers le roi mais aussi envers les courtisans. Et c’est surtout ceux-là qui le craignaient ! On peut imaginer un roi satisfait de voir son bouffon remettre à leur place quelques figures trop ambitieuses. (…)  » Elle

Que vous aimiez l’histoire, les puissants ou simplement rire, je ne saurais trop vous conseiller de lire ce livre dont le contenu est très intéressant mais qui est surtout porté par un super style (par exemple, j’ai lu le Goncourt : L’Anomalie d’Hervé Le Tellier ; et bien, j’ai trouvé l’histoire passionnante, mais je n’ai pas du tout accroché avec le style. Désolée pour tous les fans de cet ouvrage).

Lire, c’est bon pour la santé selon un dicton populaire… Et, en cette période complexe où se déplacer continue d’être une prise de risque, lire, c’est la meilleure façon de s’évader…

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« Il est Dieu, et Il me ressemble » 25 décembre, 2020

Classé dans : La Bibliothèque — donjonetjardin @ 17:21

Des prêtres prisonniers demandent à Jean-Paul Sartre, prisonnier depuis quelques mois avec eux, de rédiger une petite méditation pour la veillée de Noël. Sartre, l’athée, accepte.

La Vierge est pâle et elle regarde l’enfant. Ce qu’il faudrait peindre sur son visage, c’est un émerveillement anxieux, qui n’apparut qu’une seule fois sur une figure humaine, car le Christ est son enfant, la chair de sa chair et le fruit de ses entrailles. Elle l’a porté neuf mois. Elle lui donna le sein et son lait deviendra le sang de Dieu. Elle le serre dans ses bras et elle dit : « mon petit » !

Mais à d’autres moments, elle demeure toute interdite et elle pense : « Dieu est là », et elle se sent prise d’une crainte religieuse pour ce Dieu muet, pour cet enfant, parce que toutes les mères sont ainsi arrêtées par moment, par ce fragment de leur chair qu’est leur enfant, et elles se sentent en exil devant cette vie neuve qu’on a faite avec leur vie et qu’habitent les pensées étrangères.

Mais aucun n’a été plus cruellement et plus rapidement arraché à sa mère, car Il est Dieu et Il dépasse de tous côtés ce qu’elle peut imaginer. Et c’est une rude épreuve pour une mère d’avoir crainte de soi et de sa condition humaine devant son fils. Mais je pense qu’il y a aussi d’autres moments rapides et glissants où elle sent à la fois que le Christ est son fils, son petit à elle et qu’il est Dieu. Elle le regarde et elle pense : « ce Dieu est mon enfant ! Cette chair divine est ma chair, Il est fait de moi, Il a mes yeux et cette forme de bouche, c’est la forme de la mienne. Il me ressemble, Il est Dieu et Il me ressemble ». Bariona ou le Fils du tonnerre, Jean-Paul Sartre, 1940

Source : Padreblog

La Crèche

Hier soir, les garçons sont restés debout jusqu’à minuit pour mettre le Petit Jésus dans la crèche de la maison. Ce matin (oui, parce que, moi, je dormais depuis pas mal de temps déjà…), Robin m’a dit : « Tu vois, on n’a pas perdu de vue l’essentiel ». J’aime.

Que la Grâce de Noël touche tous les cœurs!

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Il faut une petite dose de courage 26 août, 2020

Classé dans : La Chambre — donjonetjardin @ 12:20

Vendredi dernier, j’ai fait une hémorragie. J’ai dû arrêter les piqûres dans le ventre pour permettre à la cicatrice du polype de se refermer correctement avant de recommencer à recevoir des anti-coagulants.

Et c’est ce matin que je redémarre les piqûres. Ça m’a hantée tout hier. Je redoute ce soir. La semaine prochaine, je testerai mon INR pour voir si je suis remontée dans la bonne cible et si je peux reprendre un traitement oral (yay!).

 

Citation Eragon courage : - Pourquoi tu m'as choisi ? - Pour ton ...

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Embrassons le Chardon! 12 août, 2019

Classé dans : L'Ecosse — donjonetjardin @ 8:15

Comme on ne connaît pas mes disponibilités pour les mois à venir, depuis quelques jours,  nous voilà  en Ecosse,  10 ans après notre premier voyage. Cette fois,  on a commencé notre séjour par Edimbourg. On a visité le château avec la salle des joyaux de la couronne, 

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Source : Edinburgh Castle

le musée national (gratuit et somptueux,  on parlera encore de la pingrerie des Écossais! )

 Beauté dans L'Ecosse

Lewis Chessmen

Source: The Telegraph

et on a déambulé  dans les rues qui font penser au Chemin de Traverse (pas étonnant que ce soit ici que J.K. Rowling ait écrit Harry Potter ! On devine ses sources d’inspiration à chaque virage).

Cockburn_Street_-_geograph.org.uk_-_1174100 Lire

Cockburn Street

Source : Wikipedia 

Et tout ça, dans la turbulence de la Fringe,  sorte de Festival off qui s’empare des rues d’Edimbourg.  On a même croisé une troupe parodiant Game of Thrones qui assurait réparer la dernière saison dans sà comédie musicale! 

Des choses incroyables (comme la Pierre de Destinée),  des choses colorées  (comme tous les musiciens qui se préparaient pour le Military Tatoo, une sorte de concours des musiques militaires de plein de pays ) et des choses énervantes (comme la contravention sur notre pare brise à  cause de 10 mn de retard sur le ticket payé.  On a croisé l’agent en arrivant,  on a été retardés par le tumulte de la Fringe…)

On poursuit notre voyage par Perth où nous devions assister aux Highland Games mais, ils ont été annulés parce que la terre était saturée d’eau à cause de pluies torrentielles…

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L’enfer au cœur de la Cathédrale 16 avril, 2019

Classé dans : La Bibliothèque,Paris — donjonetjardin @ 18:50

 

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Source : L’Est Républicain

« Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. A mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir. Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle. »

Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, livre X, chapitre IV, 1831.

Être branchée. .. dans Hypertension Artérielle Pulmonaire 522284

 

 

« L’Espoir, le sale espoir » 26 novembre, 2018

Classé dans : Hypertension Artérielle Pulmonaire — donjonetjardin @ 11:36

Depuis cet instant, où allongée sous ce champ stérile, j’ai appris que mon traitement sous pompe ne faisait plus effet, depuis que j’ai senti mes larmes couler sans pouvoir les essuyer pour ne pas contaminer mon cathétérisme, mes mains devant rester immobiles, je pense souvent à Antigone d’Anouilh que j’ai étudiée avec mes élèves.

Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, — pas à gémir, non, pas à se plaindre, —  à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, enfin !

Je suis convoquée début décembre sans possibilité d’en reparler entre temps avec les médecins ; je suis chargée de relayer la mauvaise nouvelle autour de moi…

L’affreux espoir que je nourrissais depuis peu, me sentant plutôt bien… Cet affreux espoir n’est plus depuis que j’ai entendu le médecin me parler de la nouvelle pompe qu’il va m’implanter lors de mon prochain séjour en semblant se convaincre lui-même que le Veletri est plus efficace que le Remodulin…

J’ai le sentiment que, alors que je regardais vers le futur, un mur bien épais s’est dressé juste devant mon nez, et je n’ai plus de recul du tout sur la situation. Parce que, après tout, ma maladie a terrassé un premier vaso-dilatateur, je ne sais pas pourquoi le nouveau résisterait mieux. Après, la seule issue serait donc la greffe coeur-poumon… J’ai tort d’être terrorisée?

Et, je n’ai rien vu venir…Quelques jours avant mon hospitalisation, Robin me parlait de ses futurs enfants, qu’ils m’appelleraient « Mamie Gali »… Je n’ai même pas encore eu le courage de lui dire que je ne serai peut-être pas avec lui à Noël. Un rendez-vous manqué avec certitude, c’est l’anniversaire d’Alexis… En cadeau, il va s’occuper tout seul de toute la maisonnée pendant plus de 10 jours…

Être branchée. .. dans Hypertension Artérielle Pulmonaire 522284

 

 

 

 

 

Mur de dentelles 18 octobre, 2018

Classé dans : Atelier de couture — donjonetjardin @ 12:27

Avec tous mes petits bricolages, j’ai pas mal de dentelles sous différentes formes. Comme disait Zola dans le chapitre 1 de Au Bonheur des Dames : « Du monde les regardait, des femmes arrêtées s’écrasaient devant les glaces, toute une foule brutale de convoitise. Et les étoffes vivaient, dans cette passion du trottoir : les dentelles avaient un frisson, retombaient et cachaient les profondeurs du magasin, d’un air troublant de mystère ».

Dentelles

Alors, je les ai toutes enroulées autour de cercles de carton. J’ai collé un rouleau d’essuie-tout vide au fond d’un tube de chips (autant grossir utile!) que j’ai peint.

Distributeur à dentelles

Avec l’aide de mon petit mari, j’ai tordu des cintres pour les façonner à mon idée.

Mur de dentelles

 

Et voici l’armoire de mes tissus parée de mes dentelles. Sur la photos, certaines boites sont vides. Ce n’est plus le cas, et le problème demeure donc… Mais, il y a déjà progrès!

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« Chambre avec vue », E. M Forster et James Ivory 29 août, 2018

Classé dans : La Bibliothèque,La Boîte à  images — donjonetjardin @ 13:35

Je viens de finir le livre de Forster, A Room with a View (Avec Vue sur l’Arno en français) et j’ai vraiment beaucoup aimé. C’est très drôle et plein de traits très bien vus.

Vous pouvez en trouver une version pour les liseuses ici : Projet Gutenberg

Il s’agit de l’histoire de Lucy qui séjourne à Florence avec son chaperon Charlotte et qui est déçue de ne pas avoir une chambre avec vue sur l’Arno. De cet incident sans envergure naît une interaction avec un binôme père-fils, les Emerson, qui prône un mode de vie beaucoup plus libre que celui de Lucy. A son retour en Angleterre, Lucy doit choisir entre son fiancé, Cecil et George Emerson.

J’avais déjà vu l’adaptation de James Ivory, c’est un de mes films préférés. Il date de 1986.

Image de prévisualisation YouTube

A la bande annonce officielle, j’ai préféré ce montage mettant en avant la musique et ne racontant pas autant l’histoire.

J’aime tout dans ce film, du jeu des acteurs aux panneaux raffinés qui situent l’action. Le casting est génial. 

Vraiment, c’est une adaptation très réussie!!!

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Derniers mots 8 décembre, 2017

Classé dans : La Bibliothèque — donjonetjardin @ 19:17

Jean d’Ormesson a laissé à sa fille Heloise ses dernières traces d’encre:

« Une beauté pour toujours. Tout passe. Tout finit. Tout dispa­raît. Et moi qui m’ima­gi­nais devoir vivre pour toujours, qu’est-ce que je deviens ? Il n’est pas impos­si­ble… Mais que je sois passé sur et dans ce monde où vous avez vécu est une vérité et une beauté pour toujours et la mort elle-même ne peut rien contre moi « . (Source : Gala)

Je trouve que c’est d’une grande beauté.

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Comme une odeur de trèfle… 14 juillet, 2017

Classé dans : L'Irlande — donjonetjardin @ 22:51

Depuis hier, nous foulons le sol d’Irlande, et nous avons un super soleil!

Nous sommes à Dublin jusqu’à demain. Aujourd’hui,  nous avons visité  Trinity College et avons vu The Book of Kells (Dont j’ai déjà parlé ici : Brendan) .S’il fait partie de vos projets de faire de même, je ne saurais trop vous conseiller d’acheter les billets en ligne. On est arrivés directement et sans queue dans la salle d’exposition faisant de très nombreux envieux. Et aujourd’hui,  il faisait beau…


 

Il y avait un monde fou et dans la grande salle de la bibliothèque,  au milieu de tous les ouvrages et sous le regard du buste d’écrivains et penseurs éminents,  on se sent tout petits.

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On a enchaîné par un repas dans un pub et une pièce de théâtre super : Irlande, a survivor’s guide.

On a adoré,  et les garçons ont même participé.  C’est très très drôle et on a passé un très bon moment.  On a ensuite déambulé dans la ville jusqu’au château.

On est fatigués mais heureux de notre journée.  On est « saoulés » de monde et d’agitation.

Demain, on prend la route pour Galway.

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