Jeudi soir, je vais sur internet pour connaître les mesures permettant de protéger élèves et profs… bon ben, rien.
Et dans le flot de pas grand chose qui a été dit, une mesure : vaccination « en très haute priorité des personnes à très haut risque ».
Quelle n’est pas ma surprise de découvrir que j’en fais partie! (amis HTAP, nous sommes en haut de la 5ème et dernière page de la Liste de pathologies rares justifiant une vaccination en très haute priorité contre la COVID-19 Filières de Santé Maladies Rares). Moi, je savais que j’étais « à très haut risque », mais, apparemment, j’étais toute seule, parce que, jusqu’à jeudi dernier, pour le gouvernement, « les vulnérables » comme moi, étaient prioritaires de la 3ème vague de vaccination, avec les sans abri.
Alors, jeudi, quand je regarde la liste des maladies rares, et que la mienne y est, je suis ravie.
Vendredi matin, je vais sur sante.fr après avoir erré sur sante.gouv (où on ne comprend pas ma requête quand je demande « sites de vaccination »). Je cherche les centres de vaccination ouverts pour mon département. Il en existe 6. Je choisis celui qui est le plus près de chez moi (20 mn, c’est correct). On me propose 2 possibilités pour prendre rendez-vous. Je choisis « en ligne ». Et, quand on clique, on nous indique : « Vous ne pouvez pas prendre rendez-vous en ligne avec ce praticien« . Il faut appeler. Je tente les 5 autres : pareil.
Il se trouve que, vendredi, nous signions pour un logement pour Arthur sur Toulouse. Nous sommes rentrés à 21h.
Aussi, lundi matin, j’ai pris mon téléphone, composé le numéro et entendu une voix suave et masculine m’alertant que la durée d’attente dépassait les 10 mn, qu’il m’encourageait à rappeler ou à passer par internet. Sauf que, le site internet nous indique toujours qu’il est impossible de faire cette démarche.
Je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle…
Hop, un robot me demande quel est mon département ; j’appuie avec le cœur battant sur les touches, pour entendre que la durée d’attente dépasse les 10 mn…
Je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle…
Hop, mon appel bascule, je vais enfin parler à un être humain… Bon ben, je suis mise en relation avec un secrétariat quelconque de l’hôpital de Montauban, et, avec un monsieur qui voudrait vraiment m’aider et qui aimerait beaucoup parler. Heu, pas moi, j’ai du boulot!
Je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle, je rappelle..
Vers 15h30, on me passe enfin une dame.
Moi : « Oh, je suis tellement contente de vous entendre!
Elle : Je vais vous décevoir, il n’y a plus de rendez-vous possibles. Essayez de rappeler en fin de semaine à partir de 9h. »
Tristesse et fatigue
Ce que je viens de vous raconter fait l’objet d’un article aujourd’hui dans la Dépêche.
Petite remarque : si le problème, c’est juste qu’il manque des dates au planning, il suffit de rajouter des pages. Ce qui bloque la prise de rendez-vous c’est, à mon sens, l’absence de produits à injecter. Et ça, c’est pas très rassurant!
Que les personnes de + de 75 ans soient vaccinées, je trouve ça très bien. J’entendais aux infos de 13h une dame âgée dire qu’elle est en fin de vie et qu’elle veut pouvoir voir ses petits-enfants sans risque.
Moi, mes dangers, je les ai à la maison, chaque jour. Et même si je ne sors que pour aller aux consultations médicales (ça ne change rien de mon quotidien d’avant covid: il est des gens qui sont confinés depuis plus de 10 ans…), le virus peut très bien entrer chez moi avec mon lycéen de fils, mon prof de mari (eux aussi, mangent à la cantine) et, bientôt, mon étudiant de fils aîné…
Alors, vaccin ou tocsin?